Le président de la république a lancé hier, les travaux de la conférence des administrateurs et managers publics sous l’appellation « rendez-vous inédit ». Lors de cette rencontre le chef de l’Etat a souligné qu’au terme de 9 mois d’exercice, les constats sont alarmants. Selon lui, l’Etat fait face à une situation dans laquelle les marges de manœuvre budgétaire et financière n’existent quasiment plus.
Devant ce constat fait par le gouvernement, l’économiste Mor Gassama trouve que la situation économique du pays « désastreuse ». Ainsi il explique : « La quasi-totalité des informations reçues de l’état des lieux concernant la gestion du régime sortant nous révèle une situation économique et financière désastreuse. Il est temps de faire le point sur la situation globale et de se concentrer sur le travail. Quelle que soit la gravité du cas, le gouvernement est obligé de trouver des solutions pour améliorer les conditions de vie de nos concitoyens. Plus la situation est catastrophique, plus la solution de sortie de crise est difficile à atteindre », a-t- il laissé entendre au bout du fil.
Selon lui, il faudrait un plan de taille pour sortir de cette situation. « On a simplement besoin d’un plan choc pour faire face à la situation économique et financière actuelle. Certes on ne détient pas une baguette magique mais, on peut bel et bien activer certains leviers pour sortir le pays de ce gouffre. Prenons des mesures fortes pour relancer les activités et la production dans le secteur primaire (agriculture, élevage et pêche). C’est un moyen rapide et sûr d’avoir de la croissance économique inclusive. Ce qui est d’ailleurs parfaitement en phase avec la vision du président de la république qui théorise l’endogénéisation de l’économie sénégalaise », affirme-t-il avant de conclure.
« En matière de politique macro-économique, les résultats attendus ne sont pas forcément immédiats, là encore on pourra distinguer ce qui est de la politique conjoncturelle autrement dit, politique de courte durée, de celle de la politique structurelle c’est-à-dire la politique à moyen et long terme ».