En conférence de presse hier, le conseil des Diffuseurs et Editeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) a déploré le mutisme du ministre de la communication face aux difficultés de la presse. Ainsi, MNF appel à un dialogue avec l’autorité chargée de la communication pour régler les soucis que rencontrent les médias.
Après le 17 juillet dernier, suite à la rencontre avec le ministre de la communication pour lui faire part des difficultés auxquelles la presse est confrontée, le CEDEPS estime qu’il y’a eu un relevé de décisions, mais la matérialisation n’a pas suivi. « Après l’appel au dialogue rénové lancé par le président de la république nous nous attendions à ce que des efforts puissent être consentis notamment de la part du ministre Alioune Sall. Depuis lors, les relations avec la presse sont extrêmement difficiles. Visiblement, le ministre attend d’être saisi par lettre constituant une demande d’audience pour s’ouvrir à la presse. Mais nous tenons à rappeler que nous lui avons déjà adressé deux demandes qui sont restées sans suite. Toutefois, une autre demande lui sera adressée », annonce le patronat de la presse.
En attendant, le Conseil des Diffuseurs et Editeurs de Presse du Sénégal (CEDEPS) indique que la situation de la presse est en train de se détériorer de jour en jour depuis la pandémie de Covid-19. Et ce qui a empiré cette situation selon Maimouna Ndour Faye c’est « la rupture des contrats de conventions, et le fait de bannir la presse privée dans ce qui concerne la publicité »
Mamadou Ibra Kane président du CDEPS à son tour, déplore la situation très difficile que vit la presse Sénégalaise et interpelle le ministre car selon lui, si rien ne change, des entreprises risque de fermer. « De nombreuses entreprises sont en situation de quasi faillite depuis le Covid-19. La menace de fermeture de ces entreprises de presse est bien réelle. Plusieurs centaines d’emplois vont être perdus. Face à cette situation, les cotisations sociales pour les travailleurs ne sont plus versées régulièrement sinon, pas du tout. Ceci a empiré durant l’année 2024 et nous le regrettons pendant les 10 premiers mois du nouveau pouvoir incarné par le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Les entreprises de presse forcément privées des habituelles recettes sont menacées dans leur existence » a-t- il déploré insistant sur le fait que la presse est importante dans le développement économique et social du Sénégal.