Dans le cadre de son initiative pour une RSE et une gouvernance locale sensible aux droits des femmes, des jeunes et des personnes handicapées, Enda ECOPOP a organisé vendredi 28 février 2025, un point de presse consacré à la présentation des résultats et éléments de plaidoyer du projet. Cette rencontre a permis également de présenter les recommandations formulées.

Abdoulaye Cissé directeur exécutif Enda ECOPOP revient sur les résultats. «  Nous avons voulu échanger aujourd’hui avec les journalistes et communicants pour partager les résultats d’une phase expérimentale d’une initiative qu’on a tenu pendant 2 ans dans les régions du sud-est. Avec l’appuis de la fondation hewlett, nous avons déroulé cette initiative pour le renforcement de la RSE et la gouvernance territoriale inclusive pour mieux prendre en compte les droits des femmes, des jeunes et des personnes handicapées dans la gouvernance. On a eu la chance de toucher plus de 2900 acteurs, 9 entreprises qui travaillent dans le domaine  minier, mais aussi au moins 130 acteurs qui ont été directement formés par rapport aux enjeux sur le leadership local, sur le plaidoyer et sur le budget participatif parce qu’on est conscient que si on veut travailler sur l’assurance de la gouvernance, il fallait impliquer toutes les parties prenantes sur le cycle budgétaire car c’est dans le budget des collectivités locales que tout se passe. C’était important de développer les actions de participation mais aussi les actions de redevabilité pour permettre aux collectivités territoriales d’apprendre à rendre compte sur ressources qui sont mobilisées pour assurer la satisfaction des besoins des populations » a-t- il indiqué.  

Pour lui, le choix sur les trois régions était logique du fait de la richesse de ces dernières. «  On a fait le pari avec la fondation hewlett parce qu’on avait constaté que les trois régions étaient paradoxales où il y’avait énormément de ressources minières, de ressources foncières. Mais paradoxalement, ces trois régions faisaient partie des régions les plus pauvres du Sénégal où il y’avait beaucoup de difficultés avec les jeunes au niveau de la migration. Et de plus, les femmes n’étaient pas impliquées dans le processus de gouvernance locale c’est pourquoi on fait le pari de démarrer par cette zone d’où notre ambition d’aller à la mise à l’échelle », a-t- il fait savoir.

Il ajoute. « Le projet tourne autour de 400 mille dollars avec un financement de la fondation et une contribution d’Enda. C’est pour cela qu’on s’était dit que les deux ans étaient cours pour trois régions. Aujourd’hui, on a l’ambition avec les résultats qui nous confortent d’aller mobiliser les financements et toucher un maximum de collectivités car au-delà de ces régions, la problématique de la RSE et de la gouvernance passe aussi dans les autres régions minières du Sénégal », a-t- il affirmé concluant. «  Cependant, on a fait des actions mais nous avons voulu toucher le maximum de collectivités territoriales, toucher le maximum d’acteurs en terme de renforcement. Le souci principale se situait dans la sélection des 6 premières collectivités qui en faisaient parte car tout  le monde   voulait y adhérer du fait que c’est un projet d’expérimentation mais aussi d’apprentissage sur la RSE. Et sur ce point nous auront voulu avoir plus de ressources pour maximiser les cessions de renforcements de capacité et de dialogue entre les collectivités et les citoyens. C’est pourquoi pour être dans la dynamique de l’Etat, il faut qu’il ait une concertation sur ce mécanisme pour permettre à ce que les cadres et tous les acteurs qui travaillent au tour de ce projet, puissent se retrouver et espérer avoir un dialogue fructueux parce que cela permet de faciliter le financement et le développement de nos collectivités ».