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SANTE : Saïd Nourou Diop diabétologue, « les diabétiques doivent faire une évaluation avant de s’engager dans le jeûne ».

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L’Association des Journalistes en Santé, Population et Développement (AJSPD), a organisé hier, un panel sous le thème « diabète et ramadan ». Ce panel s’inscrit dans la dynamique d’une  sensibilisation  sur la manière dont les diabétiques doivent faire le jeûne afin d’éviter l’aggravation de la maladie.      

 La question sur le jeûne du diabétique remue la communauté scientifique depuis plus de 30 ans pour qu’on puisse définir si le diabétique peut jeuner en sécurité selon le professeur Saïd Nourou Diop diabétologue et endocrinologue. «  Concernant le jeûne musulman, quand Dieu l’a prescrit, la première chose qu’il a dite est que si la personne est malade ou en voyage, l’idéal est de reporter le jeûne au moment  où elle serait en bonne santé et capable de le faire. Donc que l’on soit diabétique ou pas, ceci est un ordre pour tout un chacun. Maintenant quand on est diabétique, une alimentation mal équilibrée que cela soit dans les horaires ou dans la qualité et même dans la quantité, peut aggraver ce diabète et amener le malade à faire un coma diabétique. D’où l’importance de faire son évaluation avant de s’engager dans le jeûne. Cette évaluation aujourd’hui, les médecins sont formés à le faire et il faut qu’elle soit faite au moins deux à trois mois avant l’arrivée du mois de ramadan », a-t- il laissé entendre.  

Pour lui, il faut savoir que pour tous les jeûneurs, le corps est capable de supporter le jeûne pendant les 10 premiers jours parce qu’en ce moment, tout continue de marcher comme il faut. « A partir du 7eme et du 10eme jour, le corps commence à se fatiguer et les sécrétions hormonales se modifient. C’est pour cette raison que même si on n’est pas diabétique il est conseillé de se déshydrater à partir du 10eme jour. Spécifiquement pour le diabétique, que ce soit au début, au milieu ou à la fin  du ramadan, il est important de faire  cette évaluation qui va ainsi permettre au médecin de vous dire ce qu’il faut », a-t- il ajouté poursuivant.

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« Pour l’alimentation du diabétique, que ce soit pendant ou avant le ramadan, il doit être équilibré. En effet, il y’a des éléments qui doivent se retrouver dans son alimentation. Les céréales en quantité donné, les protéines et les légumes. Cela est important pour la rupture de jeûne à priori une ou deux dattes. Cependant, il faut pour ces diabétiques, éviter les pâtisseries et prendre des boissons chaudes, une bouillie de mil ou du lait caillé non sucré pour lui permettre d’attendre son dîner. Et concernant le dîner il peut prendre le riz qu’il devait manger à midi mais là encore, il faut des portions où il y’a un tiers pour le riz et les autres éléments du plat tels que la viande et les légumes. Mais il faut dire que l’alimentation constitue un sujet qui est génétiquement prédisposé qui va faire le diabète et le fait de mal manger va précipiter l’apparition de la maladie » explique t- il alertant sur l’augmentation des cas de diabète lié à l’alimentation.  

« Les cas de diabète augmentent et si on se base sur des études qui ont été faites dans les années 80 et 90 c’était à moins de 2%. Sur la dernière enquête faite en 2015, c’est 3, 45% de la population. Donc cela veut dire simplement que la maladie existe et avance. Cette progression est causé par l’alimentation car on mange beaucoup trop sucré, on mange trop gras et ceci fait qu’il y’a de nouveaux cas de diabète chaque année ».     

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