You are currently viewing SOCIETE/ Paradoxe des gargotes, l’activité croit, le chiffre d’affaire baisse.

SOCIETE/ Paradoxe des gargotes, l’activité croit, le chiffre d’affaire baisse.

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

En cette période du mois béni du Ramadan, plusieurs jeûneurs préfèrent partager le « ndogou »  en famille. Les restaurants, gargotes, fast-food, tanganas et autres lieux de restauration connaissent une baisse de leur chiffre d’affaires. Cette situation reste difficile à gérer selon certaines gérantes.

Du garage Lat Dior à la rue 6 de la médina en passant par fasse Delorme, les restaurants sont fermés. Les gérantes ne viennent que le soir pour préparer le seul repas qui maintient leur activité en ce mois de jeûne. A deux heures avant la rupture, beaucoup de va-et-vient dans les rues de Fasse Delorme. Les jeûneurs pressent le pas pour trouver quelque chose à mettre sous la dent, après une longue et dure journée passée sans manger ni boire. Vers Fass canal 4, la jeune dame Amina Traoré, l’air fatigué avec un foulard sur la tête, habillé en robe noir et ample, tient un couteau. Elle coupe la viande qu’elle s’apprête à cuire demandant à sa collègue de vite terminer l’épluchement des légumes. Inquiète de la baisse de leur chiffre d’affaire elle explique.

« C’est compliquer de s’en sortir en cette période de jeune. Je suis obligé de diminuer la quantité que je cuisine chaque soir car certains de mes clients préfèrent préparer chez eux. C’est dur car je vendais le petit déjeuner, le déjeuner et le dîner mais maintenant, je me contente juste d’un seul repas. Ceci a entrainé une baisse sur mes bénéfices et je suis obligé de faire avec car c’est la seule activité que je fais », a-t- elle expliqué et d’ajouter. « Les denrées sont chères parfois même je constate que je ne récupère pas la somme que j’ai dépensé. On est obligé de continuer pour ne pas perdre certains clients mais les affaires ne marchent comme on le souhaiterait et le plus dur est que c’est compliqué de payer la location et toutes les autres charges ».

À lire aussi :  4 jours après leur déguerpissement, les marchands reviennent en force au centre-ville

Plus loin vers les HLM Fass, Maguette Ndour a déjà fini de préparer le dîner. Cette quadragénaire dépose les marmites sur tables. Fatigué par le travail, le visage en sueur elle se plaint de la rareté des clients en cette période de jeûne. « Depuis que le ramadan a commencé j’ai diminué le nombres de plats que je préparais. Avant, je pouvais faire 4 à 5 plats différents que ce soit pour le déjeuner que pour le dîner. Aujourd’hui j’en ai préparé que deux et parfois même je ne vends pas tout. C’est dur mais il faut qu’on le fasse et attendre la fin du jeûne », a-t-elle expliqué insistant sur la cherté des denrées alimentaires.         

Laisser un commentaire