Les choses se corse pour Ousmane Sonko. Le procureur général de la Suisse a déposé un acte d’accusation contre lui pour crimes contre l’humanité commis sous l’ancien dirigeant autoritaire Yahya Jammeh, a-t-il annoncé mardi dans un communiqué.
L’ancien ministre de l’Intérieur gambien, Ousmane Sonko est accusé d’avoir soutenu, participé et échoué à empêcher “des attaques systématiques et généralisées” dans le cadre d’une campagne répressive des forces de sécurité contre les opposants à Jammeh, a déclaré le bureau du procureur général.
Sa défense, Philippe Currat, a déclaré mercredi à Reuters que son client contestait les accusations et que certains des actes allégués s’étaient produits avant l’entrée en vigueur des articles sur les crimes contre l’humanité dans le Code pénal suisse.
Sonko a été ministre de l’Intérieur de 2006 à 2016 lorsqu’il s’est enfui en Suède puis en Suisse, où il a demandé l’asile. En janvier 2017, il a été arrêté par la police suisse après que le groupe juridique genevois TRIAL International a déposé une plainte en vertu du principe de compétence universelle qui permet de poursuivre les crimes les plus graves, quel que soit le lieu où ils ont été commis. Depuis, Sonko est détenu en Suisse.