vendredi, novembre 22, 2024
spot_imgspot_imgspot_imgspot_img
AccueilactualitéSecte prônant le jeûne au Kenya : Une dizaine de nouveaux corps...

Secte prônant le jeûne au Kenya : Une dizaine de nouveaux corps retrouvés, portant le bilan à 89 morts

Le macabre décompte se poursuit dans la forêt de Shakahola, dans l’est du Kenya: 16 nouveaux corps de membres d’une secte prônant un jeûne extrême ont été retrouvés mardi, portant le bilan à 89 morts dans cette affaire qui suscite l’horreur et l’indignation.

Ce bilan – dans lequel figurent des enfants – est provisoire alors que les recherches se poursuivent sur le site de ce qui est désormais appelé le « massacre de la forêt de Shakahola ».

« Nous ne savons pas combien de fosses communes, combien de corps nous allons découvrir », a déclaré le ministre de l’Intérieur Kithure Kindiki, en visite sur place en début d’après-midi, annonçant la découverte de six nouveaux corps après une dizaine plus tôt dans la matinée.Un total de 34 personnes ont par ailleurs été « retrouvées vivantes », a-t-il ajouté.

Le ministre a évoqué la possibilité d’engager des poursuites pour « terrorisme » contre Paul Mackenzie Nthenge, le « pasteur » autoproclamé de ce groupe appelé Eglise Internationale de Bonne Nouvelle (Good News International Church) qui prônait de jeûner pour rencontrer Jésus.

Lundi, le président William Ruto l’avait qualifié de « terroriste » et promis des mesures sévères contre ceux « qui veulent utiliser la religion pour faire avancer une idéologie louche et inacceptable ».

Cette affaire suscite de nombreuses interrogations sur des failles de la part des autorités policières et judiciaires, qui connaissaient le « pasteur » mis en cause depuis plusieurs années.

Ancien chauffeur de taxi qui avait créé son église en 2003, Paul Mackenzie Nthenge avait été arrêté en 2017, accusé de « radicalisation » car il prônait de ne pas mettre les enfants à l’école, affirmant que l’éducation n’est pas reconnue dans la Bible.

Il avait à nouveau été arrêté en mars après que deux enfants étaient morts de faim sous la garde de leurs parents, qui les avaient ensuite enterrés. Il avait été libéré contre une caution de 100.000 shillings kényans (environ 670 euros).

Il est en détention après s’être rendu à la police le 14 avril, après le début des recherches dans la forêt de Shakahola. Il a comparu le lendemain devant un tribunal, et doit à nouveau être entendu le 2 mai.

Avec TV5 MONDE

RELATED ARTICLES

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

- Advertisment -
Google search engine

Most Popular

Recent Comments