Yewwi Askan Wi a publié, lundi dernier, un communiqué dans lequel ses membres, notamment, rejetaient une nouvelle fois le dialogue national initié par le Président Macky Sall et dont les conclusions sont attendues le 25 juin. Ils l’assimilent à une «rencontre sans intérêt pour le Sénégal». Un «rassemblement d’autant plus inique (selon eux) qu’il se tient dans un contexte de deuil, d’arrestations arbitraires et de déniement des droits et libertés» et alors que «le nombre de morts suite aux manifestations du 1er au 3 juin n’est pas encore connu».
Avant de publier son texte, la conférence des leaders de cette coalition de l’opposition s’est concertée en visioconférence. La réunion s’est tenue sans Khalifa Sall, le chef de file de Taxawu Dakar et jusque-là une des locomotives de Yewwi.
D’après Source A, l’ancien maire de Dakar a été écarté de la rencontre par Ousmane Sonko. Le journal informe que le président de Pastef, qui a participé à la visioconférence depuis sa maison cernée par les forces de l’ordre, a exigé et obtenu sa mise à l’écart.
Le tort de Khalifa Sall ? Sa participation au dialogue national lancé par Macky Sall alors que la coalition a officiellement choisi de boycotter les concertations. Dans son communiqué, Yewwi rappelle d’ailleurs «qu’elle n’est représentée par aucune organisation ou personne physique à cette farce politique».
Sonko et Cie ont en plus rappelé que la charte qui les unit impose à chaque membre de «s’abstenir, individuellement, de tous compromis ou compromission politiques avec le régime de Macky Sall».