Dans un communiqué, le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (CORED) condamne fermement les propos tenus par monsieur Cheikh Yerim Seck, le mercredi 14 juin 2023, à l’émission “Faram Facce” sur la TFM.
À la question “Que faire pour trouver une solution à la crise actuelle que traverse le pays ?”, M. Seck répond : “Ma conviction est que l’affaire Ousmane Sonko, il faut la régler selon la loi. Qu’on tue 90 % de Sénégalais et que les 10 % restent en vie. C’est ma conviction. La loi est dure, c’est la loi (…)” Pape Ngagne Ndiaye, qui anime l’émission, n’a pas daigné recadrer son invité”, regrette-t-il.
Dans la note parvenue a Seneweb, le CORED juge ces propos “d’une gravité extrême et constituent une menace à la cohésion nationale, une incitation à la violence et un appel au meurtre”.
“Leur diffusion par la TFM constitue une violation flagrante des dispositions du Code de la presse et de la Charte des journalistes qui stipulent que le journaliste et le technicien des médias doivent s’interdire la diffamation, la calomnie, le plagiat, les accusations sans fondement, l’injure, l’apologie de la violence et la haine entre des groupes sociaux”.
Par ailleurs, l’institution n’a pas manqué de recadrer “les sites Seneweb et Senego (qui) ont repris ces propos inacceptables. Monsieur Moustapha Diakhaté avait tenu auparavant un discours du genre sur Senegal7 et Seneweb”.
Le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias invite encore les journalistes et les techniciens des médias à faire davantage preuve de responsabilité dans la collecte, le traitement et surtout la diffusion des informations dans ce contexte de fortes tensions.
Ne cessant d’alerter les professionnels des médias à ne pas relayer de tels propos, le CORED s’est autosaisi du dossier pour déférer cette affaire devant son tribunal des pairs.
Il appelle, par la même occasion, les médias à ne pas se faire écho de propos qui peuvent mettre à mal la stabilité sociale et les exhorte à censurer les appels à la violence, les discours stigmatisants, les propos haineux, les images choquantes, les injures et/ou tout ce qui pourrait porter atteinte à notre vivre-ensemble.