samedi, novembre 23, 2024
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AccueilactualitéDétention de Pape Alé Niang : La Cap prêt à tout

Détention de Pape Alé Niang : La Cap prêt à tout

Pour la libération du confrère pape Alé Niang une veillée nocturne à la Maison de la presse Babacar Touré, vendredi prochain, suivi d’un sit in devant l’hôpital Principal de Dakar, le lendemain samedi.

C’est la résolution dévoilée ce mercredi 4 janvier 2023, à l’occasion du 3e Conseil de presse, à l’initiative de la Coordination des associations de presse (Cap), soutenue par des représentants de la société civile, de Reporters sans frontières, et plusieurs autres organisations syndicales. L’honorable député Guy Marius Sagna, présent, a revêtu son manteau d’activiste.

Selon Mamadou Thior, président du Cored  la  détermination qu’ils ont et le combat  qu’ils comptent mener devraient avoir un issu favorable. .« La semaine dernière, c’était un peu le découragement dans les rangs. Nous avons entendu tout et n’importe quoi comme quoi ‘’nous avons abandonné’’ notre confrère à son sort. Ce qui n’est pas vrai. Parce qu’il y a des gens qui sont dans cette lutte par conviction. Qu’il neige ou qu’il vente, ils sont dedans. Quelqu’un comme Ibrahima Lissa Faye est un noyau dur. Parce que nous croyons à la liberté d’expression et à la liberté de presse. Il faut reconnaître qu’elle est fortement chahutée en ce moment au Sénégal. Nous sommes prêts à tout pour obtenir gain de cause ».

Venu prêté main forte à la presse, l’honorable député, Guy Marius Sagna prévient prévient Nous qui ils n’accepteront pas qu’on convoque l’arrêté Ousmane Ngom pour opprimé les manifestations. Il dit  « S’il y a des gens ici qui doutent de l’innocence de Pape Alé Niang, de l’injustice de la justice sénégalaise, je vous rappelle que moi Guy Marius Sagna, j’ai quatre liberté provisoire sur la tête. La dernière fois que j’ai été emprisonné à la prison du Camp pénal, je suis sorti de cette prison, après trois mois passés, avec une liberté provisoire sans l’avoir demandé, sans avoir signé le document. Cela veut dire qu’on m’a fait sortir parce qu’il fallait que je sorte. Les Sénégalais s’étaient mobilisés massivement, passant devant la prison, pour exiger ma libération. C’est pourquoi nous devons nous mobiliser massivement pour la libération de Pape Alé Niang. Le Frapp a déposé hier sur la table du Préfet de Dakar une lettre l’informant que samedi nous allons faire une manifestation devant l’hôpital où se trouve Pape Alé Niang. La Cour de justice de la Cedeao a dit à l’État du Sénégal que l’arrêté Ousmane Ngom est illégale. Nous n’accepterons pas qu’on convoque l’arrêté Ousmane Ngom pour nous empêcher de manifester ».

Pour le représentant d’amnesty international  d Seydi Gassama : « Certains médias internationaux ont essayé d’accréditer la thèse selon laquelle la presse sénégalaise a abandonné Pape Alé Niang. Nous parlons avec les journalistes, les responsables des syndicats de journalistes, et nous savons que la presse sénégalaise n’a pas abandonné Pape Alé Niang. Sans les médias, les combats que nous menons n’auront aucun écho. Nous avons besoin dans ce pays d’une presse libre et d’une presse forte. Un journaliste, il est dans l’action, il cherche l’information. Il peut être manipulé à son corps défendant. Mais, cela ne constitue pas une raison pour qu’on attaque un journaliste et qu’on le mette en prison. Comme c’est le cas pour Pape Alé Niang. C’est inacceptable. Nous devons rester mobilisés. Nous devons le dénoncer au niveau national et international. Depuis dimanche, j’ai sorti de congé la plupart de mes collègues parce que la situation de Pape Alé devient critique. Je voudrais dénoncer ce narratif qui est tenu par des ministres qui disent que Pape Alé se porte bien. Rien ne lui arrive. Il est à l’hôpital, dans une cabine payée 140 000 F CFA par jour, par l’État. C’est honteux ce langage. Quelqu’un qui est resté un mois sans manger ne peut pas se porter bien. Notre crainte, c’est qu’on va laisser Pape Alé Niang languir. Ils ne le laisseront pas mourir, ils savent ce que cela leur coûtera. Mais, ils vont le laisser languir aussi longtemps que possible, de sorte que lorsqu’il sera libéré, il va passer le reste de sa vie à soigner les séquelles de sa grève de la faim ».

Demba Ndiaye lui « estime que la Maison de la presse devrait être le camp de base de la lutte. En venant, j’ai vu le nom de Babacar Touré. Il devrait y avoir un grand bandeau qui fait le tour, en noir et rouge, et écrit ‘’Libérez Pape Alé Niang’’. Les gens qui l’ont mis en prison passent sur la Corniche. Il faut qu’ils aient l’urticaire. Il ne faut pas les laisser digérer. Il faut étendre la lutte. Cette ville doit être placardée de Pape Alé ».

D’une voix sèche et ardante ,Diatou Cissé déclare que« Je suis malade mais j’ai tenu à être là. Pourquoi ? Je fais partie de la profession, mais surtout je suis convaincue que la justice n’est pas que répression. C’est quoi le projet ? Ce qui m’étonne, c’est qu’un mort ne peut pas être jugé. Si la finalité est de juger Pape Alé, le bon sens commande de lui accorder la liberté provisoire pour qu’il puisse être présent à son procès. Actuellement, il est très mal en point. J’en appelle à l’aspect pédagogique de la justice, qui veut qu’on puisse entendre quelqu’un qui jouisse de toutes ses facultés mentales, physique et intellectuelles ».

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