L’Union des Institutions mutualistes communautaires d’épargne et de crédit (U-Imcec) a reçu hier le ministre de l’Economie sociale, solidaire et de la Microfinance pour faire le plaidoyer du financement des jeunes. Victorine Ndeye avait une rencontre de travail avec les acteurs de la microfinance.
Victorine Ndeye ne se donne point de répit pour changer les choses dans son secteur. Après avoir en effet été dans le Sénégal des profondeurs, le ministre de l’Economie sociale, solidaire et de la Microfinance a rencontré hier les acteurs du secteur de la microfinance pour une séance de travail.
Satisfaite de ce qu’elle a vu sur le terrain, grâce au travail abattu par l’institution créée depuis 2001, elle dira que l’Imcec a su garder les principes mutualistes ; ceux d’être à côté des acteurs, dans l’économie réelle et d’être dans cette solidarité avec les femmes.
« Il nous faut faire le même travail auprès des jeunes. Nous avons trouvé un partenaire idéal. Il ne s’agit pas de donner du crédit, il s’agit d’accompagner. Et dans le cadre de l’économie sociale et solidaire, c’est ce que nous faisons à travers ses différentes chaînes de valeurs qui peuvent permettre aux jeunes d’identifier très rapidement ses niches, ces créneaux qu’ils vont investir. Ils vont prendre des crédits qu’ils pourront rembourser. Ils seront dans une activité pérenne, avoir un emploi décent. Ils pourront rembourser valablement et continueront à s’épanouir dans cette activité », a expliqué Victorine Ndeye, avant d’ajouter en direction des acteurs qui sollicitaient une audience, notamment à travers la présidente du mouvement des femmes, que c’est elle-même qui veut les rencontrer.
«C’est moi qui vous demande une audience. Tout ce que nous faisons, nous le faisons pour les populations. Il n’y a pas de cloison. C’est main dans la main que nous le ferons. Nous avons le même objectif, nous avons les mêmes cibles. Ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est de jouer notre partition dans l’inclusion financière. (…) Ce que j’ai vu ici, me rassure. Parce que ce que vous faites en zones urbaines et périurbaines, c’est cela la nouvelle orientation de l’Etat. Vous le faites aussi en impliquant les collectivités territoriales », se réjouit la ministre qui a insisté pour que ce modèle soit multiplié et élargi pour la satisfaction des besoins des populations. Elle reste convaincue que l’économie solidaire n’est pas l’économie de la main tendue, mais l’économie du poignet de main.
Ousmane Thiongane, le Directeur de l’U-Imcec qui recevait hier la tutelle dit que « l’U-Imcec est une institution financière autonome et socialement responsable, reconnue comme un acteur de référence dans la finance agricole et rurale délivrant des services financiers et non financiers diversifiés, adaptés et innovants ».