Après la première réceptionnée en 2016, Malicounda étrenne sa deuxième centrale électrique. Située à près de 85 Km de Dakar, cette dernière est le fruit d’un partenariat public privé entre Malicounda Power, Africa 50 et Senelec. Avec un financement de 153, 817 millions d’euros soit près de 101 milliards F CFA, la centrale, déjà fonctionnelle, dispose d’une capacité de 120 Mégawatts et participe à la couverture de plus de 701 000 foyers domestiques.
Ce dont le chef de l’État, Macky Sall, s’est réjoui en procédant à son inauguration, dans le cadre de sa tournée économique à Thiès, indiquant que « cet ouvrage d’envergure ouvre une nouvelle ère dans le cadre du partenariat public privé, avec l’intégration de SENELEC comme actionnaire, permettant ainsi de renforcer la souveraineté énergétique et de réduire indirectement les coûts de l’électricité. »
Plus de 500 emplois créés
Aussi, « la réalisation de la centrale de Malicounda d’une capacité de 120 MW découle de notre option stratégique d’assurer une production forte et durable d’énergie, indispensable à l’émergence du Sénégal », a-t-il déclaré. Avant de noter « avec satisfaction la prise en compte des populations dans la mise en œuvre du projet, avec notamment 523 personnes employées sur le site, durant la phase de construction. »
À son accession à la magistrature suprême, en 2012, il a tenu à rappeler que « la puissance totale installée était d’environ 500 MW dont 8% provenait de l’hydroélectricité. » Aujourd’hui, « la puissance installée totale a triplé pour atteindre plus de 1600 MW avec un mix varié et équilibré et des perspectives encore plus prometteuses », se glorifie-t-il, ajoutant que « ces performances, fruit d’une politique hardie d’investissement, fondée sur le partenariat public privé, ont permis de résorber le gap de puissance, mettant ainsi fin aux coupures intempestives d’électricité d’alors. »
Une façon pour lui de dire que « le Sénégal a amorcé un tournant décisif en termes d’indépendance énergétique assise autour de trois (3) piliers. » D’abord, « le mix énergétique, devenu un impératif compte tenu de notre dépendance aux énergies fossiles avec leur caractère volatile. » Ensuite, « le Plan de relance intégré de l’électricité visant le renforcement des capacités de production, le développement des réseaux de transport et de distribution afin de connecter le territoire national, tout en favorisant son ouverture avec les pays voisins en tant qu’acteur du marché ouest africain de l’électricité (WAPP). » Enfin, « l’accès universel à l’électricité avec comme dessein, d’en finir avec la fracture énergétique qui impacte lourdement le budget de l’État et crée des déséquilibres dans nombre de secteurs de l’économie », a-t-il énuméré, dans ce sens.
Ainsi, a-t-il conclu, « à travers la réalisation d’infrastructures majeures, dont 12 centrales d’une puissance installée de 271 MW d’énergie solaire, notre pays marche résolument vers la souveraineté énergétique dans une logique d’équité territoriale et de développement durable ».