Le côté sombre de la politique a atteint la ville sainte de Touba. Depuis quelques jours, Ousmane Sonko tente de lancer sa révolution. Le leader du Parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) a posé l’acte 1 de sa révolution ce vendredi. Des manifestations ont été notées à Mbacké. Les patriotes ont tenté de faire face à la répression du pouvoir. Les forces de l’ordre sont sorties pour stopper les actes de vandalisme. En répondant à cet appel du maire de Ziguinchor, le Président Macky Sall est tombé dans le piège du leader de Pastef.
Mbacké était le théâtre de violents affrontements entre forces de l’ordre et jeunes de cette cité religieuse. Ces manifestations ont fait de nombreux dégâts. Des stations d’essence ont été attaquées, un magasin Senchan vandalisé, plusieurs arrestations. Une situation qui pouvait être évitée si le leader de Pastef s’était conformé aux exigences du Préfet. Mais Ousmane Sonko a montré qu’il restait maître des jeunes. Le maire de Ziguinchor s’est payé une foule immense après sa prière à la grande mosquée de Touba. Ce malgré les recommandations du Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké Bassirou…
En ne respectant pas les recommandations du Khalife, Sonko s’est déclaré coupable de tout ce qui s’est passé à Mbacké. Mais Macky Sall est tombé dans le piège de son principal adversaire. Depuis quelque temps, le leader de Pastef cherche la confrontation. Mais c’est mission impossible à Dakar barricadée par les forces de l’ordre qui veillent au grain. Alors, le maire de Ziguinchor a profané la terre sainte de Touba. Son cortège bloqué par la gendarmerie, Sonko leur a foncé dessus. Les jeunes ont répondu par des pierres aux lacrymogènes des hommes en bleu.
Macky a suivi Sonko dans ses délires. Les forces de l’ordre ont tiré des grenades lacrymogènes dans une ville qui a toujours refusé de verser dans la violence. Tout le monde a vu ce qui s’en est suivi. Comme à leur habitude, les vandales en ont profité pour faire leur sale besogne. Même les magasins Senchan, différents de Auchan, ont été complètement dévalisés par des idiots qui ne réfléchissent pas. En faisant face aux forces de l’ordre, ils n’ont cessé de démontrer leur appartenance à Pastef et leur désamour pour Macky Sall.
En tentant de bloquer le cortège de Sonko, Macky est tombé dans le piège de celui-ci. Le maire de Ziguinchor a eu de quoi déclencher des émeutes dans la cité de Bamba. Ces scènes de pillages pouvaient être évitées si les Préfets de Macky avaient laissé Sonko se pavaner dans les rues de Mbacké comme un coq perdu. Mais non ! Comme à ses habitudes, le locataire du Palais continue de faire la promotion du leader de Pastef. Sonko a un problème de personnalité. Il est déjà dans les habits d’un chef de l’Etat. Le présumé bourreau de Adji Sarr oublie que deux procédures judiciaires risquent de bousiller ses chances en 2024.
Mbacké est une ville importante dans la confrérie Mouride. C’est dans cette ville que le fondateur du Mouridisme a vu le jour. Tout ce qui est interdit à Touba, l’est aussi à Mbacké. En la transformant en champ de bataille, Ousmane Sonko a insulté les mourides. Comme un novice, Macky a mordu à l’hameçon. Désormais, les mourides sont très remontés contre ces deux leaders. Cheikh Modou Kara est le premier marabout à réagir. Le Guide de la révolution pacifique a invité Serigne Mountakha à appeler les guides mourides à un véritable dialogue.
En lançant le « Gatsa Gatsa » à Mbacké, Sonko a offensé les Mourides. Aidé par Macky Sall, il a profané la ville sainte des Mourides. Ousmane Sonko a le droit de faire son testament. Mais le patriote en chef ne devrait pas lancer le pays dans une spirale de violence qui ne sera pas sans conséquences. Accéder à la magistrature suprême ne doit pas causer la mort de plus de jeunes. Touba est une terre de paix, les politiques doivent avoir honte de l’avoir profané par leurs querelles de borne fontaine.
