La désobéissance civique et la désobéissance civile sont deux concepts distincts liés à la contestation politique. La désobéissance civique ne se résume pas à un simple refus de se conformer aux normes sociales et aux lois du quotidien. Elle implique des actes délibérés de non-conformité envers des lois ou des politiques gouvernementales perçues comme injustes ou contraires aux principes fondamentaux de justice et de droits de l’homme.
De plus, Albert O. Hirschman, un théoricien éminent, n’a pas abordé la désobéissance civique dans son livre « Exit, Voice, and Loyalty ». Ce livre traite en réalité des comportements des consommateurs et des réponses des individus face aux défaillances des organisations.
Il est vrai que l’adjectif « civique » se rapporte principalement à des questions d’engagement liées à la citoyenneté, tandis que l’adjectif « civil » peut également décrire des questions liées aux relations entre les individus et la société dans son ensemble.
La désobéissance civique et la désobéissance civile sont deux formes de protestation politique, mais elles diffèrent par leurs intentions et leurs actions. La désobéissance civique se traduit par un refus de conformité pacifique aux normes et lois, tandis que la désobéissance civile implique des actions collectives visant à défier les lois ou les politiques jugées injustes, souvent avec des manifestations et des affrontements avec les autorités.
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Bassirou Beye, Doctorant en science politique