L’ancien procureur et spécialiste de la cour de répression de l’enrichissement illicite, (CREI), Alioune Ndao, fondateur du Parti pour la justice, la démocratie et le développement (PJ2D) Ande Doxal Deug etait l’invité de jeune Afrique. Interpellé sur le verdict de l’affaire Sweet Beauty l’ancien procureur se dit surpris. Selon lui, le juge devait acquitter le leader de Pastef.
« Il y a un doute manifeste qui aurait dû bénéficier à Ousmane Sonko« , a-t-il déclaré, avant d’ajouter que l’infraction retenue, à savoir la corruption de la jeunesse, « ne tient pas la route ». « Le juge aurait fondé l’infraction sur l’existence de rapports sexuels répétés, or cela relève uniquement des déclarations de la victime, car aucune expertise médicale n’a confirmé l’existence des rapports sexuels. J’ai été surpris comme tout le monde de voir que les juges ont abandonné le terrain du viol pour atterrir sur le proxénétisme », a expliqué Alioune Ndao.
L’ancien procureur spécial de CREI a également parlé de l’indépendance de la justice sénégalaise, que beaucoup jugent comme un vrai problème. Pour lui, c’est le système qui forces les magistrats à avoir les mains liés. « On a beau vouloir être indépendants, le système actuel dont profite le régime ne permet pas un magistrat de l’être. C’est le principal frein de la justice », a-t-il assuré.