mercredi, janvier 29, 2025
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Sénégal-Afrique-Migration/ Dakar hôte d’un forum panafricain sur les solutions à l’émigration irrégulière

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Le mouvement Panafricain des jeunes leaders (MPL) a donné ce mercredi 18 décembre 2024, le coup d’envoi, à Dakar, de son sixième forum portant sur l’émigration irrégulière, qui se poursuit jusqu’au Samedi, pour proposer des solutions audacieuses durables et solidaires selon l’APS.

“L’objectif de ce forum est notamment d’analyser les causes de l’émigration irrégulière, mais aussi de proposer des solutions audacieuses, durables et solidaires”, a déclaré Khary Niane présidente du mouvement panafricain des jeunes leaders du Sénégal.

La sixième édition de cette rencontre se tient du 18 au 21 décembre sur le thème, “la migration irrégulière de la jeunesse africaine: causes, conséquences et solutions”, a indiqué l’APS.

Le lancement a eu lieu en présence de plusieurs personnalités, dont Landing Biaye, président du mouvement panafricain des jeunes leaders, d’Alasane Diallo, représentant de la ministre de la jeunesse, des sports et de la culture.

“Le drame de l’émigration, qui secoue le continent africain n’est pas seulement une tragédie humaine, il est aussi le symptôme d’un déséquilibre profond dans nos sociétés causé par la pauvreté, le manque d’opportunités économiques, la faiblesse du système éducatif et professionnel, l’instabilité politique et les conflits armés”, a analysé la présidente du mouvement. Face à cette situation, elle prône des actions efficaces notamment la création d’opportunités d’emplois attractifs pour les jeunes, une formation professionnelle de qualité, un investissement dans l’éducation, entre autres.

De son côté, le président du MPL, considère que la migration irrégulière est une “catastrophe humain à arrêter”. ” Nous devons offrir à nos jeunes les moyens de rester en Afrique pour gagner dignement leur vie, plaide-t-il, rappelant que la population africaine comptera 2,8 milliards d’habitants d’ici 2050, dont plus des deux tiers sont âgés de moins de 35 ans.

“Il est nécessaire de tout faire pour satisfaire les besoins de cette jeunesse dans les domaines de l’éducation, la santé, la formation, l’emploi. Si cette jeunesse s’épanouit dans tous les plans, le continent africain deviendra véritablement le centre du monde, car il regorge de beaucoup de ressources et d’une main-d’œuvre abondante pour se développer”, estime le président du MPL.

Source: APS

JOJ DAKAR 2026, le COJOJ a procédé à la signature de contrat avec les hôteliers.

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You are currently viewing Dakar 2026 : les hôteliers seront payés un mois avant les Jeux (COJOJ)

Le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse (COJOJ) a organisé hier, une réunion avec le secteur hôtellerie à Sally dans l’objectif de renforcer en qualité et en quantité l’offre d’hébergement à Dakar et dans les régions. Ainsi cette réunion a abouti à une entente et à un partenariat avec les responsables d’hôtels pour signer les contrats des hébergements.

Dans le cadre des préparatifs des jeux olympiques le COJOJ et le secteur privé ont tenu une réunion d’informations et d’échanges sur le volet ébergement. Ismaila Dione chef du département hébergement des JOJ explique l’importance de la rencontre. « Cette réunion d’aujourd’hui fait suite à la celle que nous avons tenu avec les responsables des hôtels de Dakar et de Diamniadio ce vendredi 13 décembre. Ces réunions nous ont permis d’avancer avec les hôteliers et de passer en revue le volet hébergement, de leurs dire exactement en terme de processus comment cela va se passer mais également rappeler ce qui nous lie avec le secteur hôtellerie à travers le patronat représenté par la focus, une convention que nous avons signé avec le ministère du tourisme et le comité d’organisation des JOJ qui, aujourd’hui, régit le cadre dans lequel nous sommes en train de collaborer avec les acteurs. La réunion d’aujourd’hui nous a permis également d’être en contact direct avec les responsables des hôtels, de leurs donner toutes les informations relatives à l’organisation des JOJ, des informations sur les concepts clés mais aussi leurs montrer les sites de compétitions et échanger avec eux pour recueillir leurs besoins pour aller vers le concret qui est bien sûr la signature des contrats afin de sécuriser le volet hébergement d’ici 2026 car on est conscient que ce volet est crustal et que la réussite de l’événement en dépend », a-t-il expliqué.

Satisfait par la collaboration des responsables des hôtels, Ismaila Dione affirme « nous sommes rassurés par l’éco-favorable que nous avons eu des hôteliers à savoir les hôtels 3, 4 et 5 étoiles. Et, que ce soit à Dakar comme à Sally, nous avons eu un écho très favorable. L’information clé met en sécurité nos hôtels pour pouvoir signer et leur rassurer du fait qu’ils ne prennent aucun risque pour signer le contrat d’hébergement car le processus de paiement se terminera en début Octobre 2026. Cela veut dire qu’à un mois des JOJ, toutes les factures des hôtels seront payées intégralement, chose que nous avons déjà obtenue. Donc, nous lançons un appel à tous les hôtels de signer le contrat d’hébergement des JOJ pour qu’on puisse avancer ».

Boubacar Sabaly représentant du patronat sénégalais rassure le COJOJ car selon lui, ceci est un partenariat très important pour la bonne marche des JOJ. « Il ne s’agira pas seulement d’accompagner le comité car c’est un partenariat pour défendre les couleurs du Sénégal. C’est pour cette raison que je trouve qu’il est de notre devoir d’être uni en créant des synergies entre les acteurs. Nous avons travaillé pendant deux ans, et nous avons la garanti et la tranquillité d’esprit que nous n’aurons pas à courir derrière les factures » a-t- il rassuré.

En voie d’extradition : la dernière carte de Doro Gaye

Arrêté lundi dernier à Paris, Doro Gaye devrait être extradé à Dakar où il est empêtré dans une affaire d’escroquerie. Mais l’homme d’affaires pourrait échapper à un retour forcé au pays. Pour motifs humanitaires. «Ses avocats détiennent des éléments de preuve qui plaident» en ce sens, annonce L’Observateur, qui donne l’information dans son édition de ce jeudi 19 décembre.
 
Ce sont les mêmes motifs que les robes noires avaient invoqués et «qui avaient convaincu le juge du troisième cabinet d’instruction près le Tribunal de grande instance de Dakar» d’accorder à leur client la liberté provisoire. L’Observateur explique : «Doro Gaye souffre d’une pathologie jugée incompatible avec la détention. Le PDG est suivi par le réputé gastro-entérologue italien G. Bersani, dont le rapport médical avait servi d’argument pour obtenir sa libération. Il se rend d’ailleurs régulièrement en Italie pour des soins.»
 
La même source souffle que les avocats de l’homme d’affaires, «qui se rendront bientôt à Paris pour l’examen au fond de l’extradition, comptent plaider cette cause pour empêcher son retour au Sénégal».
 
Doro Gaye a été arrêté sur les Champs-Élysées par des éléments de la Direction de la police judiciaire de Nanterre. Il a passé la nuit dans les locaux de cette unité de la police française. Libéré le lendemain, il attend son extradition vers le Sénégal.
 
Il a été placé sous mandat de dépôt en juin dernier pour une affaire d’escroquerie portant sur 1,2 milliard F Cfa. Il avait bénéficié d’une liberté provisoire, assortie d’un contrôle judiciaire après avoir invoqué ses soucis de santé, versé un acompte de 250 millions F Cfa et s’être engagé de régler le solde du montant dû en mettant à disposition les titres de propriété de trois appartements et d’un magasin, situés à la Cité Keur Gorgui.
 
Mais Doro Gaye n’a pas respecté ses engagements. Il n’a pas payé le reliquat et a violé son interdiction de quitter le territoire national en se rendant en France via la Guinée-Bissau, selon L’Observateur.
source: seneweb

Éviction de Barthélémy Dias de la Mairie de Dakar: Et maintenant ?

Destitué vendredi dernier, Barthélémy Dias a introduit un recours auprès de la Cour d’appel. En attendant la suite, des tractations seraient en cours pour sa succession. Ngoné Mbengue, première adjointe au maire de Dakar, va assurer provisoirement les fonctions de Barthélémy Dias à la tête de la Ville, a renseigné le quotidien L’As. 
 
 
En tout état de cause, le conseil municipal de la ville de Dakar se réunira en session ordinaire ce jeudi à 15 heures dans la salle de délibérations. D’ailleurs, c’est Mme Mbengue elle même qui a convoqué cette rencontre. 
 
À l’ordre du jour figurent plusieurs points majeurs, notamment l’installation d’un nouveau conseiller. Précision de taille : ce n’est pas pour le remplacement de Barthélémy Dias, qui a récemment démissionné, selon le préfet de Dakar. Mais de Maimouna Dieye, confirmée à la tête du ministère de la Famille.
 
Les conseillers délibéreront également sur l’adoption du plan triennal d’investissement 2026-2027, du plan annuel d’investissement 2025, ainsi que du plan annuel de renforcement des capacités (PARCA) pour 2025. Par ailleurs, des décisions seront prises concernant une autorisation spéciale de recettes et de dépenses, un virement de crédits, ainsi que l’examen et l’adoption du budget pour l’année 2025. 
 
 Vers une délégation spéciale ? 
 
 Il faut signaler que le conseil municipal ne peut fonctionner de manière incomplète. Ainsi, les membres du conseil devront être convoqués pour élire un nouveau maire dans un délai d’un mois, comme le prévoit l’article 99 de la loi n° 2013-10 du 28 décembre 2013 portant Code général des collectivités locales : “Lorsque l’élection est annulée ou que, pour toute autre cause, le maire ou les adjoints ont cessé leurs fonctions, le conseil est convoqué pour procéder au remplacement dans le délai d’un mois”. 
 
Se pose alors la question si Pastef, qui ne cache pas ses ambitions de “récupérer” la municipalité, détient une majorité confortable au sein des conseillers. Rappelons que Barthélémy Dias a été élu maire en janvier 2022 sous la bannière de Yewwi Askan wi, dont Taxawu Sénégal et Pastef étaient les têtes de proue. Ce qui augure de fortes manoeuvres politiques. 
 
Quoi qu’il en soit, si le conseil municipal refuse de se conformer à cette obligation, la mairie pourrait se retrouver en situation de blocage institutionnel, ce qui ouvrirait la voie à une mise sous délégation spéciale par le président de la République. Cette délégation, valable pour une durée de 6 mois renouvelables trois fois, pourrait ainsi durer jusqu’à la fin du mandat des maires, prévue en 2027, avant l’organisation de nouvelles élections. « Si cette situation se confirme, on se rapprocherait de facto de la fin de ce cycle municipal », conclut notre interlocuteur. 
 
 Khalifa Sall-Barthélémy Dias, un destin commun 
 
Ancien maire de Dakar et proche de Barthélémy Dias, Khalifa Ababacar Sall a connu un sort similaire. Ses ennuis judiciaires ont débuté en 2017, lorsqu’il a été accusé d’avoir abusé de ses fonctions pour détourner la somme de 1,8 milliard de francs CFA. 
 
Le leader de Taxawu Sénégal a ainsi été incarcéré dès mars 2017 dans le cadre de l’affaire dite de la « caisse d’avance » de la mairie de Dakar. Il a été condamné à une peine de cinq ans de prison, une sentence confirmée successivement par la Cour d’appel de Dakar le 30 août 2018, puis par la Cour suprême le 3 janvier 2019. Au lendemain de la confirmation de sa condamnation par la Cour d’appel, Khalifa Sall a également été déchu de ses fonctions de maire de Dakar. Soham Wardini avait finalement été élue maire de Dakar en remplacement de Khalifa Sall. Elle a été plébiscitée par les conseillers de la ville de Dakar lors d’un vote à bulletin secret supervisé par le Préfet de Dakar. Elle a obtenu la majorité absolue dès le premier tour.
source: seneweb

Gambie : Ousmane Sonko chez Adama Barrow

Le Premier ministre, Ousmane Sonko, sera en visite en Gambie ces vendredi 19 et samedi 20 décembre. Sur place, le chef du gouvernement co-présidera, avec le vice-président gambien, deux événements. Le premier est la réunion de la Commission consultative conjointe chargée du suivi de la coopération entre les deux pays voisins. Celle-ci ne s’est pas tenue depuis 2011, souligne-t-on dans le communiqué du Conseil des ministres de ce mercredi, source de l’information. Le second événement, complète le texte, c’est la cérémonie d’ouverture de la deuxième édition du Forum économique, commercial et d’investissement sénégalo-gambie

 

source: seneweb

Cour des comptes : Le rapport attendu, ce mercredi, ne sera finalement pas publié…

Le  rapport de la Cour des comptes dont la publication était attendue, ce mercredi, ne sera pas disponible, a-t-on appris à Rfm. Pour cause, le document n’est pas prêt.

Les agents de la Cour des comptes attendent remonter le travail jusqu’à l’année 2019.

C’est un rapport très attendu par le Sénégalais, le FMI et les autres partenaires de l’État du Sénégal.

A il quelques trois mois, Ousmane Sonko soulignait que l’ancien régime a falsifié des chiffres.

Fatou Kiné Loum

Révoqué de la mairie : Barthelemy Dias reprend la parole, ce mercredi à 16 heures

Barthelemy Toyes Dias va organiser un point de presse, ce mercredi 18 décembre, à l’Hôtel de Ville de Dakar.

« Je vous invite tous au point de presse que je tiendrai aujourd’hui, à partir de 16h, à l’Hôtel de Ville de Dakar« , a annoncé l’édile.

Le bras de fer se poursuit entre le maire de Dakar et le pouvoir sénégalais. Déchu de ses fonctions sur décision du préfet vendredi 13 décembre à la suite d’une condamnation pour homicide, Barthélémy Dias a déposé deux recours contre cette décision, ce lundi 16 décembre : l’un devant la cour d’appel, l’autre devant la chambre administrative de la Cour suprême.

L’intéressé revendique de pouvoir continuer à exercer ses fonctions jusqu’à ce que la justice ait tranché la question.

Fatou Kiné Loum

Présidence de la Jeanne d’Arc : Serigne Mbacké Ndiaye déclare sa candidature et annonce un ambitieux projet

La doyenne des clubs sénégalais, la Jeanne d’Arc de Dakar, s’apprête à élire un nouveau président, le 28 décembre prochain. Parmi les candidats déclarés, figure Serigne Mbacké Ndiaye, ancien ministre et porte-parole du président Abdoulaye Wade. Dans une déclaration sur RFM, il a partagé son ambition de redonner à la « Vieille Dame » sa grandeur d’antan.
 
Pour Serigne Mbacké Ndiaye, la JA est plus qu’un club, c’est une passion qui l’anime depuis son enfance. « Vous savez, entre la Jeanne d’Arc et moi, c’est une vieille histoire », confie-t-il. Ses souvenirs remontent à la saison 1968-1969, une année faste où la JA avait régné sur plusieurs disciplines sportives.
 
Il évoque également des moments marquants, comme la finale perdue contre l’US Gorée en 1972, un épisode gravé dans sa mémoire. À cette époque, il n’était qu’un jeune garçon quittant Khombole pour Dakar, animé par une ferveur inébranlable pour son club de cœur.
 
Serigne Mbacké Ndiaye a affirmé qu’il ne se présente pas à la présidence par simple ambition personnelle. « Mon objectif est de faire renaître la Jeanne d’Arc en tant que puissance sportive nationale et continentale », a-t-il déclaré. Il a dévoilé un plan structurant articulé autour de plusieurs axes. Pour soutien financier, il a annoncé prendre en charge les salaires des joueurs et de l’encadrement ainsi que les frais de transport et de regroupement. Pour les problèmes d’infrastructures, l’ancien ministre a promis de réhabiliter le siège actuel en un immeuble moderne et créer une académie de football sur les cinq hectares acquis par le club. Sur le plan international, il a aussi promis de nouer des partenariats avec des clubs marocains, européens et des investisseurs sénégalais pour construire un stade propre à la Jeanne d’Arc.
 
Malgré sa détermination, Serigne Mbacké Ndiaye a indiqué qu’il ne s’engagera qu’en cas de consensus. « Je ne suis pas candidat contre qui que ce soit. S’il y a un consensus autour de ma personne, voilà le programme que je compte appliquer », a-t-il expliqué.
 
Il a ajouté : « Dès que j’ai pris cette décision, j’ai consulté ma famille, notamment mon fils, ainsi que mes amis au plan national et mes relations à l’international. Nous avons identifié une dizaine de personnes prêtes à financer les frais de regroupement pour chaque journée de la JA. Par ailleurs, un ancien joueur du club, Malick Baye, m’a mis en contact avec des partenaires marocains qui prévoient d’envoyer deux joueurs pour renforcer l’équipe. Nous avons également discuté avec deux joueurs nigériens qui devraient nous rejoindre pour contribuer au redressement du club. »
Source: Seneweb
Fatou Kiné Loum

Ndongo Samba Sylla, économiste : « L’État est obligé d’emprunter pour rembourser la dette»

L’économiste Ndongo Samba Sylla a tiré la sonnette d’alarme concernant la situation budgétaire du Sénégal, alors que l’Assemblée nationale débat de l’adoption du budget 2025. 

 
 
 
Selon lui, le pays fait face à une crise de la dette qui pèse lourdement sur ses finances publiques. « En 2025, près de 2 900 milliards de francs CFA, soit les deux tiers des recettes fiscales, seront consacrés au remboursement de la dette publique, incluant les intérêts et le principal », explique-t-il lors d’une émission sur la TFM. Il souligne que cette situation oblige le Sénégal à contracter de nouveaux emprunts pour honorer ses obligations.
 
 
 
Cette crise trouve ses racines dans des politiques antérieures, mais le régime actuel devra rembourser au moins 11 000 milliards de francs CFA sur cinq ans. «  C’est quelque part un legs du régime précédent auquel le gouvernement actuel devra faire face, mais c’est très compliqué », a fait savoir l’économiste.
 
 
 
Poursuivant, il note : « En cinq ans, le régime actuel devra payer au minimum 11 000 milliards de francs CFA, dette intérieure et extérieure. Concernant la dette extérieure, de 1960 à 2017 on n’a jamais payé plus de 200 milliards du budget du Sénégal pour le service de la dette, c’est-à-dire intérêts + principal.
», rappelle l’économiste.
Source: Seneweb
Fatou Kiné Loum

Cédéao: le retrait des pays de l’AES met la question de la libre-circulation sur la table

Les chefs d’État de la Cédéao ont acté dimanche le retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso, à partir 29 janvier prochain. Les trois pays le considéraient comme effectif depuis le 29 janvier dernier. Surtout, le Mali, le Niger et le Burkina ont déjà annoncé qu’ils permettraient aux citoyens de la Cédéao de circuler, sans visa, dans leur espace de l’Alliance des États du Sahel (AES). Une fine stratégie qui oblige la Cédéao à se positionner sur la question.

Les médiateurs sénégalais et togolais de la Cédéao ont donc jusqu’au 29 juillet prochain pour convaincre les pays de l’AES de rester. Aly Tounkara, enseignant-chercheur à l’université de Bamako et directeur du Centre des études sécuritaires et stratégiques au Sahel (CE3S), n’y croit pas du tout.

« Au regard de l’avancement de la structuration de l’AES, il est hasardeux d’espérer un quelconque changement de la part de ces trois États quant à leur possible retour à la Cédéao », explique le chercheur.

Les six mois de délai permettront donc surtout aux États membres de la Cédéao de s’accorder, entre eux déjà, puis avec les pays de l’AES, sur les modalités du retrait. Le Mali, le Niger et le Burkina ont stratégiquement pris les devants, la semaine dernière, en offrant la libre-circulation aux ressortissants des pays de la Cédéao. Un coup finement joué pour tenter d’obtenir la réciprocité.

« Question embarrassante pour la Cédéao »

« Cette question est embarrassante pour la Cédéao, estime Aly Tounkara. Accorder la réciprocité naturellement reviendrait à acter un retrait avec une possibilité d’effet domino ».

Inciter d’autres pays à s’affranchir des règles démocratiques de la Cédéao tout en conservant la profitable liberté de circulation – sans parler à ce stade de liberté d’installation, ni même de l’épineuse question des droits de douanes – est un écueil à éviter pour la Cédéao.

Pour autant, le chercheur malien estime que l’organisation régionale aurait beaucoup à perdre à ne pas accepter « l’offre » de l’AES. « Si les États de la Cédéao venaient à s’opposer à l’idée de la réciprocité, juge Aly Tounkara, il est fort probable qu’on assiste à un émiettement des décisions collectives des membres de la Cédéao, au risque de voir l’organisation affaiblie, voire délégitimée ».

La Cédéao s’est donnée six mois pour trancher. La future réponse constitue un enjeu vital pour l’organisation ouest-africaine comme pour l’alliance sahélienne.

Source: Rfi

Fatou Kiné Loum